1. |
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En regardant finir le monde
Et naître mes désirs
J’arrive à me dire
Que tout est pas si pire
C’est vrai t’as la tête dure
Mais t’as un maudit beau sourire
Nos amours qui expirent
Ne veulent jamais finir
Et toi, t’as l’air toute mélangée
Et moi je t’écoute à moitié
En regardant finir le monde
Et naître le délire
J’arrive à me dire
Que ça pourrait être pire
Le bonheur hallucine
S’avance et se retire
Et moi je deviens confus
Incapable de choisir
Et moi, je suis tout mélangé
Et toi, tu m’écoutes à moitié
En regardant finir le monde
Et naître tes soupirs
J’en suis à me dire
Que ça pourrait mal finir
Autour de nous ça gronde
Tout veut nous désunir
Le bordel nous accule
On se ramasse ou on se tire
Et toi, t’as l’air toute mélangée
Et moi je t’écoute à moitié
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2. |
Stone
03:08
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Nos vieilles rancunes
Larguées loin derrière
Accrochés à la lune
On a ben mieux à faire
Sorti de la brume
Je ne touche plus à terre
On se promet rien
Sinon qu’un peu de temps
Pour flâner tous les deux
Ici et maintenant
Profiter de la ride
Et faire confiance au vent
Avec toi je suis libre
Tu me mets sur un high Stone
Toi pis moi on a du fun Stone
Loin des problèmes des hommes
De machines et de guns
On déconne, on assume
On monte le volume
Un rien nous arrange
On fait fi de la une
On s’en fout, on s’enlace La vraie vie nous dépasse
Et tout redevient possible
Tu me mets sur un high Stone
Toi pis moi on a du fun Stone
Loin des problèmes des hommes
De machines et de guns
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3. |
Avec toi
03:28
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Parce qu’on marche en équilibre
Sur les beams de l’abîme
Facile de perdre de vue la cime
On se tient à un nuage
On vacille à la vue d’un mirage
En espérant toujours le miracle
Parce qu’on veut tous écrire une page
Du grand livre d’histoire
Avant que frappe la débâcle
Avant le grand voyage
On s’époumone comme des perdus
En cherchant la paix des épaves
Sur le trottoir ou dans un champ
Dans un bureau ou devant une vue
Ce que je veux te dire maintenant
Compte plus que n’importe quoi
Je veux passer le reste de mes jours
Avec toi
Quand la poésie trop vaste
Se perd dans les interstices
D’une soirée trop longue
Où le monde a juste pas d’allure
La magie, la naïveté, le charme glissent
Dans le précipice de l’ennui
Où l’on trimballe nos frontières
On s’accroche à ce qui nous reste de sincère
L’amour, notre parole, la prière
La bouffe de nos mères
Et malgré les comptes en souffrance
On continue, on avance
Les yeux toujours plus grands que la panse
Ce que je veux te dire maintenant
Compte plus que n’importe quoi
Je veux passer le reste de mes jours
Avec toi
Drôle d’étape dans l’époque
Comme un jour d’été où l’on suffoque
C’est le bordel dans la maison
La guerre dans la télévision
La grève sur les chantiers
Les mensonges à l’hôtel de ville
Les beaux principes sont pillés
En marge de nos mémoires
Puis une catastrophe foudroie l’avenir
Et je doute et j’ai peur pour toi
J’ai peur pour moi
J’ai peur pour nos enfants
Mais je veux croire que le jour qui se lève
Apportera peut-être son lot de trésors
Va donc savoir
Ce que je veux te dire maintenant
Compte plus que n’importe quoi
Je veux passer le reste de mes jours
Avec toi
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4. |
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Je baragouine peut-être ma langue
Mais là je te parle avec mon coeur
À soir, je crois en nos chances
De faire encore un bout ensemble
Je veux croire en nos chances
Il faut que ce soit plus que l’habitude
Qui nous tienne ici
On se doit ben ça toi pis moi
Toi pis moi on sait pas s’aimer à moitié
L’amour c’est pas pour les peureux
J’en ai vu virer fou
Accroche-toi mon coeur j’te jure
On peut tenir le coup
Dehors la beauté se meurt
Nos jours sont futiles
On marche sur les fleurs
En se targuant d’être libres
T’es le dernier rempart mon coeur
T’es l’espoir ou l’exil
Je veux voir ailleurs
D’autres gens, d’autres villes
Je veux vivre sans peur
Tout partout et paisible
Et tout me ramène à toi
Que je sois ici ou là-bas
L’amour c’est pas pour les peureux
J’en ai vu virer fou
Accroche-toi mon coeur
J’te jure on peut tenir le coup
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5. |
Lili
03:47
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Heille Lili,
J’vois ben que tu vis des heures folles
T’es là perdue sans boussole
Je suis ben inquiet pour toi
Tu sais Lili
Quand la vie te trahit
Qu’une histoire te brasse
Et que ton coeur se casse
C’est correct de pleurer
Mais oublie pas
Que t’as toujours en banque
Quelques jours de chance
Et un peu d’espérance
C’est juste une passe
Faut pas perdre patience
J’te jure fais-moi confiance
On va s’en sortir ensemble
C’est vrai Lili
Tout finit par s’user
Nos habits, nos maisons, nos amours
La gloire des premiers jours
C’est vrai aussi Lili
Qu’y a des coups qu’on voit pas venir
Qui nous font douter de l’avenir
Qui nous donnent juste envie de fuir
Mais oublie pas
Que t’as toujours en banque
Quelques jours de chance
Et un peu d’espérance
C’est juste une passe
Faut pas perdre patience
J’te jure fais-moi confiance
On va s’en sortir ensemble
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6. |
Loin
02:59
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Les objets s’animent et se jasent
Les mots s’alignent se mettent en phase
Les accords s’obstinent et se brassent
Quelque chose se passe
Ça m’amène loin
Je sais jamais où
Loin
Au fond je m’en fous
La fenêtre donne sur la cour
La cour donne sur les gens autour
Devant tous les hasards possibles
Je pense à quitter la file
Et m’en aller loin
Je sais jamais où
Loin
Au fond je m’en fous
Pendant que mon amour dort
Je brise le silence
C’est une nouvelle journée qui commence
Le mouvement reprend tranquillement
Mes idées font du vent
Et me poussent vers l’avant
Pendant que la nature dort
Moi je brise le silence
C’est une nouvelle journée qui commence
Le mouvement reprend tranquillement
Et mes pas créent l’élan
Qui me pousse en avant
Je sais jamais où
Loin
Au fond je m’en fous
Loin
Je sais jamais où
Loin
Je m’en fous
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7. |
Fermont
03:48
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J’ai une femme pis un enfant
Qui m’attendent à Trois-Rivières
Moi je suis pogné dans le Nord
Sur un 21/7 d’enfer
J’ai pris la job à Fermont
C’est tout ce qui me restait à faire
Y’avait plus d’ouvrage en ville
J’étais en train de devenir débile
La paye est bonne c’est vrai
Mais j’te jure que je m’ennuie au complet
Le soir cordé dans le mur
Comme un piquet de clôture
On sort le fer d’icitte
Pour l’envoyer au bout du monde
Et moi je compte les secondes
Qui me séparent de toi
J’espère que notre amour
Sera jamais comme ces villes fantômes
Abandonnées au nord à l’ombre
Comme tant de promesses oubliées
Quand le sens de la vie m’échappe
Et que mes douze heures me rattrapent
Je descends au bar avec les gars
On trinque à tous ceux qu’on voit pas
J’étais venu en attendant
En attendant ça fait trois ans
Dans l’fond j’avance à reculons
Comme ben des pousseux de crayon
Icitte moi j’étouffe au grand air
Pour sortir la matière première
Je sais pas quand je vais craquer
Mais je sais que ça va arriver
On sort le fer d’icitte
Pour l’envoyer au bout du monde
Et moi je compte les secondes
Qui me séparent de toi
J’espère que notre amour
Sera jamais comme ces villes fantômes
Abandonnées au nord à l’ombre
Comme tant de promesses oubliées
Au nord du monde
Au nord de tout ce qu’y peut se passer
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8. |
Mélie
03:35
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Mélie tu me touches et tu me tapes
Tu me donnes envie
De partir sur la dérape
Quand on se pogne
Et que tu claques la porte
Je te crie par la fenêtre
Que le diable t’emporte
Mélie tu m’allumes et tu m’énerves
Tu m’évites et ça m’achève
Là je sais plus t’es où
Et je t’attends comme un chien
Assis dans la cuisine
La tête dans les mains
Mélie on gaspille des heures
À se crier des noms
Je m’acharne et toi tu pleures
Et c’est vraiment con
Quand tu rappliques et me souris
Je t’assure que c’est vraiment fini
Puis t’insistes et je flanche
Et te pousse à la chambre
Et là ça recommence
Mélie me prends-tu pour un pion
Quand tu me joues
D’avant puis de reculons
Tu restes là bockée
Toi qui as toujours raison
Tu mélanges l’amour et l’ambition
Mélie t’as pas de manières
Mélie mèle-toi de tes affaires
Trop saoul ou trop sage
Tout ce que je fais t’enrage
C’est clair qu’on colle plus
Sur la même image
Mélie on gaspille des heures
À se crier des noms
Je m’acharne et toi tu pleures
Et c’est vraiment con
Quand tu rappliques et me souris
Je te jure que c’est vraiment fini
Puis t’insistes et je flanche
Et te pousse à la chambre
Et on reprend la danse
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9. |
Pas à vendre
02:16
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Regarde-moi je suis pas à vendre
Je suis pas à prêter, pas à piller
Moi je suis pas à prendre
J’suis pas à donner, pas à louer
Et pis j’t’écoeuré d’avoir peur
J’t’écoeuré du malheur
À soir j’m’en vas virer
Jusqu’au bout des heures
Un briquet, ma chérie
Et pis quelques bières
On fout le feu à la folie ordinaire
Faire brûler les minutes, les secondes
Tant qu’on aura pas fabriqué l’aube
J’pas prêt à me rendre
J’pas près de lâcher, j’pas près de crever
J’pas prêt à fendre
Je suis pas fêlé, j’pas fucké
J’suis écoeuré d’avoir peur
Écoeuré du malheur
Amène-moi virer
Jusqu’au bout des heures
Un briquet, ma chérie
Et pis quelques bières
On fout le feu à la folie ordinaire
Faire brûler les minutes, les secondes
Tant qu’on aura pas fabriqué l’aube
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10. |
Asbestos
03:34
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Grand-père travaillait
À pelle pis à pioche
Au fond du pit d’la mine d’Asbestos
Au fond de la terre, dans la poussière
La job de bras pour mon grand-père
Grand-mère élevait ses sept enfants
Su’l bord du pit, y’en avait tout autant
Su’l bord du cratère dans la poussière
La vie ordinaire pour ma grand-mère
Asbestos
Nos vies dures comme la roche
Qui met l’argent dans nos poches
Asbestos
C’était l’époque
Du patronage pis des trusts
Les boss anglais
S’en mettent plein les poches
Sans contrat de travail
Nous autres on rentre pus
Grand-père outré sort dans la rue
Grand-mère cassée achète à crédit
Faut continuer à nourrir les petits
Et pis faut prier, ah ouais faut y croire
Un jour on va ben sortir du noir
Asbestos
Nos vies dures comme la roche
Qui met l’argent dans nos poches
Asbestos
Les scabs traversent la ligne de piquetage
Grand-père en lui sent monter la rage
Vous viendrez pas nous voler l’ouvrage
Les grévistes debout forment un barrage
Duplessis lâche lousse la police provinciale
Et s’en suit des coups pis ben du saccage
Et toujours la peur dans c’te vie en pacage
Grand-mère pleure à bout de courage
Asbestos
Nos vies dures comme la roche
Qui met l’argent dans nos poches
Asbestos
Aujourd’hui astheure que grand-père est parti
Grand-mère tranquille me raconte leur vie
C’t’à pelle pis à pioche mon gars qu’on bâtit
Sa route, sa maison pis son pays
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11. |
Je bûche
01:32
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Je bûche, je chiale
Je pioche, je potasse
Je besogne, je boulonne
Je gratte
Je galère, je rame
Je trime, je tords
Pis je bûche encore
À la recherche
De la réponse, du trésor
Moi je travaille fort
J’ai l’âme en faillite
La tête en orbite
Le corps magané
Les yeux boursouflés
J’pense que c’est l’heure
D’aller me coucher
Je rêve de partir, de m’enfuir
Voyager, décoller
Découvrir, inventer
Je rêve de la mer
Du sable, du bleu
Et d’un vent qui nous souffle
Tous les deux
Qui rallume la lumière dans nos yeux
Et le feu
Nos âmes au zénith
Nos têtes en orbite
Nos corps ben collés
On fait un toi pis moi
Pis v’là déjà l’heure
De se lever
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12. |
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C’est la chanson de la dernière chance
Sur la piste, c’est la dernière danse
C’est la dernière chanson d’amour de la terre
Le dernier repaire, la dernière bière
C’est la chanson de notre dernier cri
Ici-bas, c’est notre dernière vie
C’est la dernière chanson d’amour de la terre
Notre dernière guerre, la dernière prière
C’est la chanson de notre dernier souffle
Avant que la lumière nous engouffre
C’est la dernière chanson d’amour de la terre
Notre dernier espoir, notre dernière gloire
C’est la chanson de notre dernière chance
Sur la piste, c’est notre dernière danse
C’est la dernière chanson d’amour de la terre
Notre dernier repaire, la dernière prière
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Vincent Vallières Montreal, Québec
Auteur/compositeur originaire de Sherbrooke.
21 nominations en carrière au Gala de l’ADISQ et trois prix Félix
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