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Toute beauté n'est pas perdue

by Vincent Vallières

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1.
Heille Vallières La paix de la rivière L’amour d’une mère La drive du début La promesse de l’élu Vallières Le kid en colère La sueur de ton grand-père La voix de ton mentor L’entends-tu encore? Pis toi Vallières Le soir de première L’argent qui fait taire La grande noirceur Le lobby sans valeur Vallières L’absent aux urnes Le repaire de fortune La beauté qui dort La vois-tu encore? La vois-tu encore Vallières? Heille Vallières Le coup de violence L’ado sans défense Le père qui pleure Le chant des douleurs Vallières La foule qui marche Le cœur dehors Le vent qui souffle Le sens-tu encore? Le sens-tu encore Vallières? L’entends-tu encore? L’entends-tu encore Vallières?
2.
Je suis un homme de peu Un homme de rien Évanoui dans le vide Du rêve américain Mais je mérite mieux Que de ronger mon frein Engourdi dans la file Aligné pour le déclin Je voudrais qu’on s’enlace Comme pour la première fois Et m’entendre te dire Comme ceux qui y croient Ne t’en fais pas Ça ira Ça ira Je suis un homme de peu Un homme de rien Perdu dans une pile Étouffé de chagrin Je fais ce que je peux Pour sortir de mon coin Pour que l’émoi de la ville Me réanime enfin Je voudrais qu’on s’embrasse Comme pour la première fois Et m’entendre te dire Comme ceux qui y croient Ne t’en fais pas Ça ira Ça ira Ne t’en fais pas Ça ira Ça ira Je suis un homme de peu Un homme de rien Et je mérite mieux Que de ronger mon frein Jusqu’au bout de ma journée Qui n’a jamais de fin Je veux que tout s’embrase Encore une fois Suspendre un peu le temps Au creux de tes bras Et m’entendre te dire Comme ceux qui y croient Ne t’en fais pas Ça ira Ça ira Ne t’en fais pas Ça ira Ça ira
3.
Depuis déjà trop longtemps La job à Revenu Canada Elle se demande encore comment Elle a pu en arriver là Elle qui rêvait de changer le monde De vivre libre une vie utile V’là qu’elle étouffe et le ciel gronde Dans un bureau du centre-ville Et ce soir la lueur vacille et elle a peur De tout le boucan à l’intérieur Ce soir la lueur vacille et elle a peur Elle n’entend plus battre son cœur Elle n’entend plus battre son cœur Son mari est tout le temps parti En business aux États-Unis À la course avec les enfants Elle veut bien faire elle a pas le temps Trop fière pour flancher elle affronte Elle veut pas s’avouer fragile Elle retient les larmes qui montent À l’épicerie dans la file Et ce soir la lueur vacille et elle a peur De tout le boucan à l’intérieur Ce soir la lueur vacille et elle a peur Elle n’entend plus battre son cœur Ça fait déjà trop longtemps Qu’elle tient tout ça à bout de bras Je me demande encore combien de temps Elle va pouvoir tenir le pas Quand je la vois passer à l’ombre Du grand saule au coin de la rue Elle me sourit une seconde Toute beauté n’est pas perdue Mais ce soir la lueur vacille et elle a peur De tout le boucan à l’intérieur Ce soir la lueur vacille et elle a peur Elle n’entend plus battre son cœur Mais ce soir la lueur vacille et elle a peur De tout le boucan à l’intérieur Ce soir la lueur vacille et elle a peur Elle n’entend plus battre son cœur Elle n’entend plus battre son coeur
4.
La somme 04:49
L’histoire commence fin quatre-vingt J’achève bientôt mon primaire Dans la classe je ricane toujours pour rien Le soir je cours à la patinoire Je m’en rappelle comme si c’était hier Dans la Tv le mur de Berlin tombe à terre Ça marque mon imaginaire Puis je retourne jouer dehors avec Lapierre À 10 ans on s’entend On fait pas grand cas de t’ça Mon oncle Bertrand est décédé Je viens d’avoir 12 ans C’est la première fois que je vois mon père pleurer Ça me fait drôle en dedans Je m’en rappelle comme si c’était hier Je veux pas rentrer Dans le salon funéraire Je reste longtemps là planté Devant le portique avec ma mère À 12 ans on s’entend Y’a des deuils qui s’oublient pas Deux, trois années ont passé Je laisse l’enfance derrière Je passe des New Kids à Nirvana De Gretzky à Che Guevara Je m’en rappelle comme si c’était hier Les partys des vendredis soir Première blonde, première guit, premier band Première job je vends des hot dogs dans un stand À 15 ans on s’entend On passe tous par là Deux ans plus tard j’entre au cégep En pleine campagne référendaire Une planète bleue, un signe de peace Y’a un vent de changement dans l’air Je m’en rappelle comme si c’était hier L’automne est rempli d’espoir J’ai rendez-vous avec l’histoire Et s’ensuit une défaite amère À 17 ans on s’entend Je veux ben Mais j’ai pas le droit de vote mon gars Ces souvenirs-là remontent à soir Quand je te vois jouer sur la patinoire Je repense à moi ti-cul pieds gelés Qui rentre dans le noir de l’hiver Le feu qui chauffe la chaumière Ma mère qui m’attend avec ma sœur et mon père Bertrand débarque avec son jeu de carte et pis sa bière Et je m’endors au son des rires dans les airs On est la somme on s’entend De ben de l’amour mon gars On est la somme on s’entend De ben de l’amour mon gars
5.
J’aimerais tant te retenir Je sais ça tient tant bien que mal J’aimerais tant nous voir grandir La confusion est totale Le paysage de ton silence Et le vacarme de ton absence Habitent ma conscience Écrasent ma confiance Je refuse l’évidence J’aimerais tant te retenir Bâtir le monde idéal J’aimerais nous revoir fleurir Y’a comme un trou dans la cale J’y vois couler mes certitudes Je me prends les coups De ton attitude Tantôt en transit Tantôt en transe J’envie ton indifférence Ce qui nous tue pas Nous rend plus fort D’accord Nos âmes parfois Perdent le nord D’accord Tu es cette amoureuse mirador Blindée d’orgueil Qui n’a jamais tort D’accord J’aurais aimé te voir venir Et que ça me soit bien égal J’aurais aimé savoir en rire Pour toi ça semble si banal Je te vois au loin dans la multitude J’entends l’écho de la solitude Je souris et je ravale Et devant le vent frontal Un souvenir de toi dévale Ce qui nous tue pas Nous rend plus fort D’accord Nos âmes parfois Perdent le nord D’accord Tu es cette amoureuse mirador Blindée d’orgueil Qui n’a jamais tort D’accord Tu es cette amoureuse mirador Je l’ai compris Un peu trop tard D’accord D’accord
6.
Hier me paraît bien loin il me semble Pris dans l’impasse qui est la nôtre Pas une lueur, que ta voix qui tremble Et la solitude se vautre Tout ça me semble irréel quand j’y pense Pourrons-nous remonter la côte? Combien de temps peut-on tenir à distance Sans que les fusibles ne sautent? Un jour nous marcherons À nouveau ensemble Ensemble parmi les autres Un jour nous rejoindrons Ces gens qui nous ressemblent Sans chercher à qui la faute Tout ça me semble imprudent dans un sens Rêver de ton corps qui me frôle N’empêche, ces visions qui gagnent en latence M’éloignent pour un temps de ma taule Demain est bien incertain plus j’avance Y’a cette méfiance qui rôde Combien de temps pourra-t-on tenir la distance ? Dis-moi que tout n’est pas qu’une fraude Un jour nous marcherons À nouveau ensemble Ensemble parmi les autres Un jour nous rejoindrons Ces gens qui nous ressemblent Sans chercher à qui la faute
7.
Marie tu me rappelles Que rien n’est perdu d’avance Qu’y est jamais plus tard qu’on pense Marie tu me rappelles Que cette journée qui commence Est en soi une nouvelle chance Marie tu me rappelles Que chaque feuille blanche Peut devenir un paysage immense Je dessine un oiseau dans ton dos Toi tu frissonnes et tu souris Puis tu me dis : « Bonne nuit » On ira jouer demain au bord de l’eau Et si c’est l’orage Marie On dansera sous la pluie Marie tu me rappelles Que la poésie est partout Même si le monde est fou Marie tu me rappelles Qu’y est pas question de trop s’en faire Faut laisser couler la rivière Marie tu me rappelles Que chaque feuille qui se balance S’abandonne au vent et puis danse Je dessine un oiseau dans ton dos Toi tu frissonnes et tu souris Puis tu me dis: «Bonne nuit» On ira jouer demain au bord de l’eau Et si c’est l’orage Marie On dansera sous la pluie Et si c’est l’orage Marie On dansera sous la pluie Et si c’est l’orage Marie...
8.
Le même souffle La même confiance Les mêmes détours La même impatience Je suis comme toi Je suis comme toi Mon cœur maladroit S’emballe parfois Et on avance ensemble Un jour à la fois Je suis comme toi Je suis comme toi Le même refrain La même romance La même lueur Les mêmes errances Je suis comme toi Je suis comme toi J’ai besoin du vide Pour trouver ma voie Et on avance ensemble Un jour à la fois Je suis comme toi Je suis comme toi Le cœur en orbite Et la tête en éclat Je suis comme toi Je suis comme toi
9.
Julia Entre les étoiles et toi Un monde se déploie Je bois le ciel, Julia Julia Ton poème à l’oreille Un chaos qui s’éveille Mon salut au soleil Julia Ressens-tu au fond de toi Ce désir parfois Qui bat et se débat Et qui s’emballe Dans la boîte de mon cœur ? Entre les étoiles et toi Je bois le ciel, Julia Entre les étoiles et toi Je délire parfois Julia Un vent dans les fougères Ton rire dans les airs Mon élan stellaire Julia Ma promesse lancée Depuis la canopée Dans l’œil de l’été Julia Ressens-tu au fond de toi Ce désir parfois Qui bat et se débat Et qui éclate Dans la boîte de mon coeur ? Entre les étoiles et toi Je bois le ciel, Julia Entre les étoiles et toi Je bois le ciel, Julia Et je délire parfois
10.
Le paradis de la banlieue N’a pas tenu promesse La famille explosée Perdue à plein d’adresses Je me tue à garder La beauté en laisse J’arrive à oublier Dans toutes mes ivresses Steady sur les paiements Steady sur les médicaments Le déni de l’ennui Pris dans l’air du temps Anxieux comme les marchés Inquiet comme les capitales Prisonnier de mon état Loin du Saint-Graal Et le jardin se meurt On se met en demeure Il y a cette rancœur qui salit Les souvenirs de nos beaux jours Mon amour On s’en rejasera en cour On se condamne On se complait On filme nos excès Sur la place publique On se fait un procès C’est l’absurde assis au sommet Heille, c’était-tu vraiment ça le projet ? Et le jardin se meurt On se met en demeure Il y a cette rancœur qui salit Les souvenirs de nos beaux jours Mon amour Mon amour
11.
Tout n’est pas pour toujours Je sais bien mon amour Le temps file comme le feu On s’accroche comme on peut Les sons et les couleurs Passent comme les fleurs Coulent comme la rivière Sur le lit de nos cœurs La musique du vent Souffle tout doucement Et la vie suit son cours Dans le hasard des jours Un air d’éternité Soudain s’est envolé Tout n’est pas pour toujours Je sais bien mon amour Le temps file comme le feu Déjà l’heure des adieux Et nous sommes ensemble Dans un coin bleu du ciel Un sourire en septembre Le vol d’une hirondelle La musique du vent Souffle tout doucement Et la vie suit son cours Dans le hasard des jours Un air d’éternité Soudain s’est envolé Soudain s’est envolé

about

Pendant un temps, je pense que j’ai oublié que j’avais le droit de ne pas savoir, de ne pas connaître, de ne rien en penser, et ça m’a fait du bien de m’en rappeler. Me rappeler que j’avais le droit d’écouter simplement, de m’intéresser à la zone grise : les différentes teintes de nos bilans nécessairement imparfaits, pas si souvent glorieux. Des bills à payer, des choses que l’on doit se pardonner. Le gris simple du silence. Le gris des petits et des grands deuils de la vie au travers desquels on continue des fois, sans trop savoir pourquoi.

Je parle du gris de la nuance. Celui de la rupture, de la rancœur et de l’orgueil qui nous font dire parfois des choses qu’on ne pense pas. Le gris des matins d’automne quand on part un peu en retard pour la job. Celui de nos petites victoires quotidiennes, de l’imperfection de nos relations, de nos démons intérieurs. Le gris des bonheurs tranquilles qui virent au bleu et puis au jaune et au vert. Le sourire de la caissière, le hochement de tête complice de deux joggeurs qui se croisent. Les discussions qui s’enflamment de bon cœur.

J’ai tenté de dépeindre l’état des lieux — sans morale et sans filtre — en acceptant ma perspective, celle d’un gars rendu quelque part au milieu de sa vie. Je vois encore de près mes souvenirs d’enfance et d’adolescence, au même titre que mes possibilités d’avenir.

Je choisis de garder la fenêtre ouverte. Le cœur aussi. Je choisis de croire en la bienveillance ordinaire, celle qui se retrouve dans les gestes simples qui me rappellent ce que je suis, ce que nous sommes, qui nous permettent d’avancer ensemble un jour à la fois. C’est là que se trouve la beauté qui m’inspire et donne un sens à mes journées, à ma vie.

Bonne écoute,


REMERCIEMENTS

Business Dré : lumière dans l’année de misère, complice dans le chaos, frère d’armes et frère tout court, y’a pas de mots pour exprimer la gratitude que j’ai pour toi.
Léon : philosophe, mentor, l’oreille qui aide à trouver la voie.
Catherine : l’écoute et l’instinct.
Bro: le coup de génie.
Lucy: le métier sur l’ouvrage.
Marjo et Ingrid: le précieux partage.
Gasse: les décennies de résistance tranquille.
Amé: la voix et la vibe.
Mal : le feel et le flow.
Alexis Dumais et Camille Gélinas : le rêve au bout des doigts.
Pierre Fortin: l’homme de cœur.
Mathieu Roy: l’homme de mots.
Bongo Biche, Robbie Kuster, Antoine Gratton : talentueux défricheurs.
Pier-Philippe et Alex : les images sur mes mots.
Pasqualina, Benoit et les ami.e.s de La maison fauve : la vaillance et l’engagement.
Julie C : on avance ensemble un jour à la fois.
Lili, Théo, Marie : rien n’est perdu d’avance.
Merci à vous qui découvrez ma musique ou qui accompagnez ma route depuis un moment déjà. Votre présence donne le sens.
– Vallières

credits

released April 9, 2021

Les chansons de Toute beauté n’est pas perdue ont été enregistrées entre octobre 2019 et décembre 2020. Les maquettes ont été créées dans le sous-sol de Papanicolaou, chez nous et dans le studio de Léon. Les sessions avec les musiciens ont été enregistrées au Dandurand, au Celestone et au Hublot.

Je salue les beaux talents, les beaux esprits et les belles rencontres qui ont éveillé en moi le sentiment de la beauté

Réalisation: André Papanicolaou et Vincent Vallières
Arrangements: André Papanicolaou, Martin Léon, Vincent Vallières et les musiciens
Direction artistique: Martin Léon
Production: La maison fauve
Productrice: Catherine Simard
Productrice déléguée: Pasqualina Pisano
Prise de son et mixage: Ghyslain-Luc Lavigne
Prises de son additionnelles: André Papanicolaou, Martin Léon et Guillaume Chartrain
Matriçage: Marc Thériault, Le Lab Mastering
Relecture des textes: Martin Léon, Michel-Olivier Gasse
Correction des textes: Michel-Olivier Gasse, Julie Charest
Design graphique: Pier-Philippe Rioux, Gauthier Designers
Photos: Alex Dozois

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Vincent Vallières Montreal, Québec

Auteur/compositeur originaire de Sherbrooke.
21 nominations en carrière au Gala de l’ADISQ et trois prix Félix

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